1833. Fortuné Chabert est instituteur itinérant. Par monts et par vaux, de village en village, il enseigne lecture, écriture et chiffres aux enfants lorsqu’il ne sont pas dans les champs. Mais les choses changent cette année-là. Il faudra désormais un brevet pour enseigner. Fortuné se reconvertit en colporteur de livres mais continue à se heurter à l’hostilité des parents qui ne voient aucun intérêt à l’éducation de leurs enfants. C’est en exil sur le continent américain qu’il continuera sa mission, animé par la même passion.

2018. Arizona est une descendante de Fortuné. Journaliste, elle est envoyée en Afghanistan à la rencontre des femmes qui se battent pour changer le pays. Sur place, l’homme qui l’accompagne, Sanjar, est un ancien instituteur itinérant qui s’est trop souvent heurté à la même hostilité que son ancêtre, mais qui n’a jamais abandonné son idéalisme.

L’université des chèvres est avant tout une grande aventure humaine. Aux côtés des colporteurs de savoir que sont Fortuné et Sanjar, que deux siècles séparent, le récit nous interroge sur la marche du monde lorsque la bêtise humaine s’impose. Et propose une réflexion tout en finesse sur l’éducation et la transmission des connaissances comme remparts à l’obscurantisme et l’ignorance.

Un très beau plaidoyer humaniste !

Mehdi