Virginie Despentes

Cher Connnard

  • Grasset - 344 pages - 22€

Envie d’un bon roman qui vous fasse oublier que les vacances sont finies et que la rentrée est arrivée avec son cortège d’obligations ? Ne cherchez pas plus loin, c’est le dernier livre de Virginie Despentes qu’il vous faut.

Roman épistolaire contemporain, nos trois héros échangent via les réseaux pour le pire et parfois le meilleur. Oscar, auteur connu pour ses livres policiers, vient d’être épinglé sur les réseaux en tant qu’harceleur par Zoé, ancienne assistante d’édition devenue influenceuse féministe de premier plan. Outragé dans sa masculinité, il ne comprend pas pourquoi il fait l’objet d’un tel acharnement et débute, à la faveur d’une prise de contact totalement hasardeuse, une longue conversation avec Rebecca, actrice iconique et totalement borderline, qui a toujours su échapper aux modes et aux tendances.

Condensés de l’air du temps, ils sont les emblèmes de ce que produit la notoriété, celle du cinéma de la fin du XXème, celle de la littérature du début du XXIème et celle des réseaux sociaux contemporains. Ces trois personnages sont aussi les miroirs de questions sous-jacentes de nos sociétés modernes notamment autour du rapport à l’amitié, à la paternité, aux drogues, à l’alcool, au féminisme.

« Dans les années 80, il y avait cette hiérarchie dans la défonce ? Alcool et cocaïne, c’était bien ; l’héroïne, il fallait arrêter tour de suite. C’était absurde. Au moins aujourd’hui les gens sont hygiénistes, ils ne supportent même pas la viande rouge et les clopes. Comme ça c’est clair, ils sont relous […] Plutôt crever que faire du yoga ».

Julie

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